Biodiversité toute « cru » (3)
Il y a des châteaux qui donnent l’heure. Serait-ce pour surveiller le temps de travail des vendangeurs ? Ou, plus certainement bien sur, pour leur donner le temps des pauses…
Il y a des châteaux qui ont une malencontreuse tendance à s’industrialiser, à se métalliser, à se standardiser. Quels arguments resteront alors face aux vins d’outre bordelais, à ces vins chiliens ou californiens ?
Il y a des châteaux très urbains, qui poussent la politesse jusqu’à venir s’installer au cœur des villes. Ma naïveté me fait ignorer que c’est en fait pour être plus près des quais, par où s’échappent les millésimes.
Il y a des châteaux dont on ne voit pas bien encore à quoi ils ressembleront. Je n’ose imaginer qu’il s’agisse d’un donjon isolé, ou même d’une mosquée ? Mais non, les fils d’Allah ne boivent pas de ce vin là.
Et puis il y a des châteaux minuscules, des chatenets, des chateauninounets, qu’on a envie de caresser, comme on caresse un petit chat égaré. Mais même ces châteaux là, sont fermés à clé.
Mais de tout cela, la vigne n’est pas responsable. Elle se contente d’offrir ses grappes, avec des fleurs. Le reste est affaire humaine.
Fin.